Les règles du jeu de Paume

règle jeu de paume

Pratiqué en intérieur sous le nom de « courte paume », en opposition à la « longue paume » jouée en extérieur, il se joue en simple ou en double, offrant même la possibilité de rencontres mixtes, la subtilité tactique et l’habileté contrebalançant l’importance de la pure force physique.

Les joueur(euse)s s’affrontent sur un terrain asymétrique, de 30 m par 12 m et d’un minimum de 9 m de hauteur, séparé par un filet.

Les balles sont similaires à des balles de baseball sauf qu’elles sont recouvertes de feutre.
Fabriquées artisanalement, la balle de paume pèse environ 75 grammes pour un diamètre de 62 à 65 mm. Cela donne une balle plus vive mais moins rebondissante qu’une balle de tennis.

Les raquettes, évoquant les anciens modèles en bois du tennis mais avec un tamis excentré, imitant la forme de la main, sont également fabriquées à la main.

Elles pèsent entre 350 g et 400 g, avec un cordage tendu jusqu’à 60 kg, et sont renforcées de graphite.

Il existe trois principaux fabricants : Wayward aux États-Unis, Grays en Angleterre et Thélème en France.

Les balles et les raquettes au design particulier ne sont pas seulement fonctionnelles, mais portent en elles un héritage culturel. Ce matériel et ces savoir-faire, réalisés par des artisans passionnés, ajoutent une dimension historique et authentique au jeu.

Le service se fait toujours à partir du côté dedans.

La balle mise en service doit toucher au moins une fois le toit de la galerie du côté devers et tomber dans le carré de service.

Si la balle tombe dans le carré de passe, un 2eme service est autorisé.

Si le service ne touche pas le toit de la galerie / service, un 2eme service est autorisé.

Si le 2eme service n’est toujours pas dans les règles d’acceptation, il y a point pour le joueur côté grille.

Vous pourrez laisser parler votre créativité car il existerait plus de 60 services différents.

Seul un rebond au sol est autorisé.

En revanche, il n’y a pas de limites pour les rebonds sur les murs ou des différents toits qui font partie du jeu, jusqu’aux limites peintes sur les murs.

Le comptage des points qui se fait par quinze (15, 30, 40, avantage, jeu, manche), existe depuis le Moyen Âge et a été repris par le tennis.

Le système des chasses utilisé dans de nombreux jeux au Moyen Âge a perduré à la courte paume où il détermine notamment le changement de côté des joueurs (« qui va à la chasse perd sa place »).

Si la balle fait deux rebonds au sol sans que le joueur n’ait pu la toucher, l’emplacement du second rebond est repéré grâce aux lignes appelées chasses.

Le point est alors mis en suspend, jusqu’à ce que l’on joue les chasses.

Les chasses sont jouées lorsque :

– Deux chasses ont été réalisées dans le jeu en cours.

– un des deux joueurs arrive au score de 40 dans le jeu.

Quand une de ces deux conditions arrive, le serveur et le receveur échangent de côté et l’on joue les chasses.

Ce point en suspens est remis en jeu après le changement de côté.

Le receveur (joueur côté grille) doit alors marquer le point sur la configuration définie par la chasse. La zone pour marquer est alors réduite de la chasse au mur du fond. 

Le point est gagné pour le joueur côté grille si le deuxième rebond de la balle sur le sol est dans cet espace.

Exemple : si l’on joue une chasse 4, le joueur coté grille doit faire tomber le 2nd rebond de la balle entre la ligne 4 et le mur du fond.

Pour marquer, le joueur peut : 

– Envoyer la balle dans la galerie du dernier ouvert dit « la cloche » 

– Envoyer la balle dans la grille. il s’agit un espace dans le côté droit du mur du devers. Cette zone n’est pas facile à jouer car elle fait moins d’un mètre carré, se situe à 1m20 du sol et est collé au mur du tambour.

– Envoyer la balle dans la galerie du dedans.

– Faire tomber le second rebond de la balle après la ligne marquée d’un D (correspondant au dernier ouvert) coté devers. 

Enfin, si un joueur commet une faute ou renvoie la balle dans le filet central, il donne le point à son adversaire.

Coupe carreau jeu de paume

Fonctionnement et compétitions

Le jeu de paume maintient sa présence en France avec trois clubs principaux à Paris, Fontainebleau et Bordeaux, dotés d’installations dédiées. De plus, les salles en rénovation à Pau et Chinon, ainsi que les trinquets du sud-ouest, témoignent de la persistance de l’intérêt pour ce sport.

Chaque club dispose d’une figure centrale : le Maître Paumier. Cette personne, travaillant à plein temps, gère non seulement l’accueil et l’organisation des tournois, mais aussi l’entretien du terrain, l’animation de la vie du club et toute la partie pédagogique (leçons, cours collectifs, stages, etc.). De plus, le Maître Paumier est un artisan qualifié, responsable du cordage des raquettes et de la fabrication des balles. Il est le garant de ce savoir-faire transmis depuis des générations.

Les joueurs de compétition en France sont classés en quatre séries, la première série regroupant les huit meilleurs joueurs nationaux. Le classement s’échelonne de NC=100 pour les débutants à moins de 20 pour les joueurs de première série. Pour améliorer son classement, un joueur doit gagner des matchs en compétition, mais peut aussi déclarer des résultats de matchs amicaux pour qu’ils soient pris en compte.

Le circuit professionnel comprend les tournois du Grand Chelem et les Championnats du Monde en simple et en double, ces derniers se jouant tous les deux ans au meilleur des 13 sets sur trois jours. Un tournoi préalable détermine un challenger pour affronter le champion du monde en titre. En France, il y a environ une compétition par mois organisée par l’un des clubs.